31 déc. 2009

RD Congo: La transition



A peine sorti de la colonisation Belge en 1960, le pays entra dans un tourbillon de sécessions, de rébellions, mutineries et toutes sortes d’incertitude politique.

Cet imbroglio amena le haut commandement militaire à prendre le pouvoir en 1965 par le lieutenant- Colonel Joseph Désiré Mobutu interposé. Celui-ci le conserva jalousement, sans partage, jusqu’à ce que la fin de la guerre froide contraigne le monde entier au changement. Le zaïre n’y échappera point.

C’est ainsi que contraint par les événements, le président Mobutu réagira en faveur d’une ouverture politique dans le discours historique du 24 décembre 1990 à la cité de la N’sele. Malheureusement l’ouverture démocratique amorcée s’est empêtrée dans un long processus émaillé des négociations avec l’opposition, des trahisons au sein des familles politiques, des pillages aux mois de septembre 1991 et au mois de janvier 1993, des toutes sortes de surenchère et de manipulation politiciennes.

On retiendra les figures-clés de Cette Transition qui durera sept ans, au lieu de deux ans initialement prévus : Maréchal Mobutu, Président de la République, maître du jeu et arbitre de la démocratisation; Etienne Tshisekedi, Chef charismatique de l’opposition radicale, deux fois premier Ministre, au cours de cette période de turbulences explosives ; Ngunz a Karl i Bond, Artisan de l’Union Sacrée de l’opposition jusqu’en 1992, date à laquelle il rejoindra la mouvance présidentielle avant de s’effacer complètement de la scène politique ; Monseigneur Laurent Monsegwo Pasinya, Président de la Conférence Nationale Souveraines, puis du Haut Conseil de la République, enfin du HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de transition) ; Général Mahele, Chef d’Etat major de l’armée nationale et plus tard Ministre de la défense, assassiné le 1997, la veille de l’entrée de l’AFDL (alliance des Force Démocratique pour la libération du Congo) Kinshasa ;Général Likulia, dernier Premier Ministre de Mobutu ; Honoré Ngbanda, Conseiller de la sécurité à la présidence de la République Léon Kengo wa Dondo, Premier Ministre issu du HCR-PT c’est au cours de son gouvernement qu’éclata la rébellion qui mit fin au régime de Mobutu et porta Laurent-Désire Kabila à la tête du pays rebaptisé République démocratique du Congo.

Le règne de L.D. Kabila fut éphémère, car secoué par une deuxième guerre déclenchée le 2août 1998.Sous l’effet de cette guerre, l’on assista à une partition de fait du pays en Une zone contrôle par le gouvernement et Une autre occupée par les rebelles. Ceux-ci s’étaient organisés en mouvement polico-militaires (appuyés par l’Ouganda et le Rwanda) dont les plus représentatifs sont le Mouvement de Libération du Congo (MLC), dirigé par jean Pierre Bemba, et le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RDC), dirigé successivement par Wamba, Emile Ilunga, Adolphe Onusumba et Azarias Ruberwa .L.D. Kabila a trouvé la mort dramatiquement le 16 janvier 2001, lors d’Un assassinat intervenu au palais présidentiel dans la Commune de Ngaliema.

Son successeur fut son fils Joseph Kabila. Le 17 décembre 2OO2, après de longues et pénibles négociations sous la médiation du président sud-africain Thabo Mbeke, est signé à Pretoria Un Accord globale inclusif sur la transition en RDC. Selon ce Traité de paix, toutes les parties devaient cesser les hostilités jusqu’à l’organisation des élections qui donneraient naissance à la 3ème République.

A l’issue de ces négociations, le pays sera chapeauté par Une équipe dirigeante avec comme Président : Joseph Kabila ; et Vice-présidents : Azarias Ruberwa, Jean-Pierre Bemba, Abdoulaye Ndombasi Yerodia, Arthur Z’haidi Ngoma.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire